Une Maison du câlin ouverte à Coatepeque dans le Quetzaltenango pour que 100 enfants entre 8 et 10 ans bénéficient d’un programme de soutien alimentaire et scolaire. C’est l’âge où le passé imprime déjà fortement les corps mais aussi celui où l’amélioration est encore possible.
Le Guatemala est l’un des pays les plus pauvres du continent centre américain. Dans les années 2000 le pays a été confronté à la surproduction mondiale et a connu une chute des prix sans précédent non réglée à ce jour. Si l’on ajoute les sécheresses successives qui le touchent depuis plusieurs saisons, on comprend que l’enfance soit particulièrement touchée par la dénutrition chronique.
Environ quatre enfants de moins de cinq ans sur dix, soit 43.4% souffrent de ce fléau entraînant une propension à contracter des maladies diverses et affectant le quotient intellectuel dont les effets sont irréversibles. La dénutrition ou malnutrition affecte 8 enfants indigènes sur 10, soit 80% d’entre eux. Ce sont donc ces derniers que notre ONG a choisi de soutenir par un programme de nutrition, de scolarisation et d’insertion sociale sur le long terme, leur évitant de surcroît l’accès précoce au travail ou à la délinquance par enrôlement dans les Maras.
C’est sur des critères d’extrême fragilité et vulnérabilité que les 100 premiers enfants entre 8 et 10 ans, vivant dans une zone criminogène près du marché ont été sélectionnés. Tous avaient faim, mendiaient ou volaient pour se procurer l’unique repas quotidien. Ils nous ont été signalés par les Services sociaux du quartier, les paroisses, les enseignants des 4 écoles publiques locales, tous volontaires bénévoles pour soutenir ce programme en faveur de l’enfance.
Sur le plan de leur éducation ils étaient pour la majorité livrés à eux-mêmes au fil de la journée. Certains approchaient ou fréquentaient déjà les Maras. D’autres, inscrits dans les écoles publiques avaient des apprentissages perturbés entraînant un retard scolaire à récupérer.
Aujourd’hui ils sont accueillis à la Maison du câlin dès la sortie quotidienne de leurs écoles. Après un repas équilibré ils reçoivent un soutien pédagogique adapté à chaque cas avant de rejoindre leurs familles en soirée.